Rigolo : le dernier épisode de Seinfeld avait vu le retour de Larry David au scénario, après une pause de deux saisons, et faisait terminer le show légendaire par un procès durant lequel les quatre protagonistes payaient leurs méfaits passés et se retrouvaient condamnés à de la prison. Ce dernier épisode fut très décrié et beaucoup crièrent à l'échec, à la fin de route pas à la hauteur d'un tel monument. Des dizaines d'années plus tard, Larry David décide de clore sa série .... exactement de la même manière (même si les exactions de Jerry, George, Elaine et Kramer sont du pipi de chats par rapport aux actes commis par Larry, beaucoup plus extrêmes, question d'époque sans doute). Et pour prouver que tout cela est voulu, Larry David invite pour ce final Jerry Seinfled himself et termine pour un dernier joli pied-de-nez. L'idée est franchement brillante et on n'est pas loin d'un dernier bras d'honneur, qui serait très dans l'esprit du show.

Sinon, l'épisode en lui-même est sympa, même si ayant zappé beaucoup de saisons, je ne connaissais pas toutes les horreurs faites par David durant ces 12 ans (le vol des chaussures des déportés morts exposées à Auschwitz tout de même...). En tout cas, c'est du nihilisme à fond, car Larry David (il le dit lui-même au gamin qu'il rencontre) n'a strictement appris aucune leçon à la sortie de cette série, le personnage n'a pas bougé d'un poil et est toujours aussi superficiel, misanthrope et égoïste qu'au début. Voilà pour le politiquement correct.

Personnellement, j'ai appris à "aimer" le personnage et le voir foncé tête baissée dans les problèmes (accompagné de sa bande de potes, notamment Leon Black énorme ou le flippant Richard Lewis dont le visage inexpressif me fait penser à une momie botoxée et libidineuse) m'éclate vraiment, au point que j'envisage de reprendre la série là où je l'avais abandonné la première fois, c'est à dire à la saison 2.